Faire pouliner sa jument n’est pas un acte anodin et il est important d’en connaître les tenants et les aboutissants.
Si toutefois vous avez cette envie, et les finances nécessaires pour assurer un suivi correct à votre jument et son poulain, voici les questions à se poser pour faire mûrir ce projet.
Ma jument est-elle physiquement apte à faire un poulain ?
Il y a plusieurs choses à prendre en compte lorsqu’on souhaite faire pouliner sa jument.
- Est-ce que son âge le lui permet ? Plus son âge est avancé, plus il y a des risques à la faire reproduire. Son organisme peut avoir des difficultés à supporter la gestation, voire la mise-bas.
- Est-ce son premier poulain ? Si une jument a un âge avancé et qu’elle n’a jamais pouliné, le risque est là aussi avancé.
- A-t-elle des problèmes de santé ? Emphysème, arthrose, tendinites, … Le corps va avoir besoin de force. Faire pouliner une jument qui a des tensions déjà importantes peut être désagréable et non-préconisé. De plus, certains troubles étant génétiques, le mieux est de demander l’avis de professionnels. Vétérinaires et éleveurs avec une belle éthique pour vous conseiller au mieux.
Cette liste n’est pas exhaustive. Vous aurez compris le plus important: avoir un poulain, c’est bien, mais l’état de la jument est très important. Il faut qu’elle est la capacité de gérer une gestation pendant 11 mois.
Il est bien évidemment possible et préconisé de la préparer en amont: shiatsu et ostéopathie notamment. Le shiatsu permettra à l’énergie de mieux circuler pour aller nourrir les systèmes:
- endocriniens
- respiratoires
- digestifs
- immunitaires
- les articulations, tendons, muscles fascias…
Préparer le corps AVANT que les changements n’aient lieu, et cela vaut pour TOUT les changements.
Si votre jument est apte physiquement, vous pouvez passez à l’étape suivante.
Ma jument souhaite-t-elle un poulain ?
Naturellement, toute jument désire à un moment ou un autre un poulain. C’est le cours naturel de la vie que de se reproduire pour les animaux. Cependant, elles peuvent ne pas se sentir prête, ou ne plus se sentir prête (trop tôt ou trop tard). Cela sans question d’âge ou d’état physique, mais aussi de mental et d’émotionnel.
Par exemple, j’ai pu voir qu’une jument Camargue qui avait fait de nombreux poulains n’en pouvaient plus de vivre les séparations. Elle était physiquement et mentalement épuisée: ses poulains étaient donc de moins en moins forts physiquement et stables émotionnellement.
Il est important de l’inclure dans ce projet: que veut-elle ? Comment le veut-elle ? Et après ?
Pour certaines juments de sport, devenir poulinière avec arrêt de la carrière de sport peut être brutal et très mal vécu.
C’est pour cela que la communication animale, couplée comme je le fais à la kinésiologie et au pendule, permet de créer le projet ensemble.
Le choix de l’étalon
A l’état naturel, la jument choisit l’étalon et vice-versa. La nature est bien faite. La sélection naturelle permettait uniquement aux étalons et juments assez forts physiquement de survivre et de se reproduire. Avec la domestication, c’est l’humain qui choisit l’étalon et la jument qu’il mariera.
Il est donc très important de prendre garde aux:
- capacités physiques et mentales du couple
- gènes
- prédispositions de problème de santé
- aplombs
- et à la race bien entendu.
Une fois que nous avons décidé pour notre jument ce que nous pensons être le mieux, avec l’aide de professionnels pour un accompagnement idéal, il est important de lui demander son avis. Il est possible, par exemple en présentiel de voir quel étalon lui plaît le plus. Nous ne sommes pas ici sur de l’anthropomorphisme. La nature est bien faite, les animaux aussi peuvent choisir quel étalon leur convient le mieux.
Il peut être très intéressant de faire intervenir des professionnels autour de l’étalon. Ostéopathie, shiatsu, communication animale… L’énergie vitale se transmet au poulain par ses deux parents. Il est donc important que ses parents aient un taux de vitalité élevé pour faire un poulain fort.
Le mode de reproduction
Il y a plusieurs choix quant au mode de reproduction:
- saillie naturelle en liberté
- monte en main
- insémination artificielle
- transfert d’embryon…
Transfert d’embryon
Il faut savoir qu’en énergétique, le transfert d’embryon n’est pas préconisé. Les poulains nés de ce mode ont un taux de vitalité plus faible.
De plus, la jument qui souhaite pouliner souhaite le faire de A à Z. Ce qui inclue la naissance et l’éducation du poulain. Cela peut provoquer des troubles émotionnels importants chez la jument et chez son poulain.
Exemple de trouble émotionnel:
- un poulain né de ce type de reproduction. « Je ne sais pas qui sont mes parents. Ma mère (porteuse) ne me voulait pas. Je n’ai pas de racines, qui suis-je ? Je manque de l’amour de ma vraie mère. »
- une jument a qui on avait fait un prélèvement: « Je voulais être mère mais on m’en a enlevé le droit. Je me sens vide. »
Certains diront: comment savent-ils ? Ils ne sont que des animaux. Le corps sait tout et se souvient de tout. L’âme aussi.
La saillie en liberté
La saillie en liberté doit être encadrée par des professionnels. Il y a des risques de blessures, et pour cela il faut respecter des règles de sécurité. De plus, le mental de l’étalon et de la jument et leur prédisposition à s’accoupler sont d’autant plus importantes ici. Certaines juments peuvent le préférer mais attention. Il se peut que cela soit brutal et même si c’est son choix, il faut pouvoir s’adapter pour que cela se fasse avec le plus de respect possible. C’est le mode de reproduction le plus proche de l’état naturel du cheval et qui laisse de la liberté aux deux parents. Des chevaux habitués aux troupeaux et aux codes sociaux ne sont pas choqués.
Exemple de choix de jument:
- une jument a choisi la saillie en liberté en communication animale mais n’était pas
- à l’aise en troupeau. Arrivée au troupeau des juments elle a très mal vécu l’arrivée, le lendemain, de l’étalon et s’est sentie agressé. Elle a fuit et refusé de reproduire l’expérience.
- une jument a choisi la saillie en liberté et a exprime retrouver « possession de son propre corps ».
La monte en main
La monte en main peut être rassurante pour certaines juments sensibles, qui n’ont jamais vécu avec d’autres chevaux ou sont timides. Cependant, cela renvoie à un problème futur. Si une jument n’a pas les codes pour communiquer avec les autres chevaux, elle aura du mal à les apprendre à son poulain pour en faire un futur adulte stable.
La monte en main est assez sécuritaire: moins de risques de blessures.
Il faut toutefois être très vigilant: la jument ne doit pas être forcée à accepter l’étalon et être bloquée de quelque manière que ce soit. Les humains qui tiennent les chevaux sont là par sécurité, mais ne doivent pas forcer l’action.
Exemple:
- une jument a des traumatismes physiques et émotionnels importants après avoir reçu des coups pour ne plus jeter les postérieurs à l’étalon lors de la saillie en main. Elle a été forcée. Même si la suite de la gestation et le lien avec le poulain ont été très bien vécus, cela laisse des traumatismes importants.
- une jument placée entre deux barres pour la saillie refuse la saillie et part au galop. Elle refuse nettement l’étalon. Les humains décident de ramener la jument de force. Perte de confiance en l’homme.
- une jument demande la saillie en main avec présence de son humain, référent et complice, afin de la rassurer. Tout s’est très bien passé.
Insémination artificielle
L’insémination artificielle a des impacts sur le taux de vitalité du poulain (taux plus faibles que les poulains nés de parents en reproduction directe).
Moins risqué pour la jument au niveau des blessures avec l’étalon, certaines juments vivent mal le fit d’être pleines « sans raison ». Elles ne comprennent pas ce qui se passe en elle et peuvent ainsi rejeter l’oeuf ou le poulain. Elles ne peut pas non plus montrer son désaccord comme elle est libre de le faire dans un autre cadre.
On peut choisir cette forme de reproduction, mais comme avec toutes les autres il est d’autant plus important de faire un accompagnement émotionnel de la jument et vérifier qu’elle accepte cela.
Quelque soit le mode de reproduction choisi, avec confirmation de la jument, l’accompagnement DURANT la période de reproduction sera très importante. Le shiatsu permettra d’aider son corps et son mental à bien vivre ce moment.
La maîtrise hormonale
Lorsqu’une jument n’est pas en chaleur au bon moment, voire ne déclenche pas ses chaleurs au centre d’insémination ou à l’élevage, il est possible de provoquer les chaleurs avec des piqûres d’hormones.
Or, si la jument n’est pas en chaleur, il est primordial d’en connaître la cause:
- elle ne souhaite peut-être pas cet étalon
- elle est dans un état de stress qui l’empêche de se relâcher. Dans ce cas il peut-être intéressant de trouver une solution pour diminuer le stress afin que son corps puisse se relâcher. Si les hormones permettent se relâchement (déclenchement des chaleurs), cela peut être en désaccord avec ses émotions.
- elle n’est peut-être pas prête à être maman. Pour cela plusieurs causes: peur de l’arrêt du travail, manque de confiance en elle, fatigue… Trouver la cause, c’est trouver la solution.
Dans tous les cas, déclencher les chaleurs revient à forcer un corps qui n’est pas prêt et cela ne peut pas avoir une incidence positive sur la jument.
Exemple:
- une jument qui ne voulait plus faire de poulains, pertes à répétitions suite à des inséminations, fatigue… On a déclenché ses chaleurs et suite à cela, elle a gardé le poulain, qui a eu de graves soucis à la naissance et est décédé.
- une jument stressée, lieu non adapté à sa personnalité, déclenchements à répétitions avec mémoires de piqûres. « On me force à faire ce que je ne veux pas. Je veux continuer le travail aujourd’hui, pas être maman. » Elle a fini par repartir en attendant qu’elle soit prête à accepter. Elle a eu un poulain par la suite.
Là encore, la communication animale aide à connaître l’état mental de la jument, à lui demander son avis mais aussi à la préparer ! Et le shiatsu aide à réguler le système hormonal !
Conclusion
Bien sûr, tout n’est pas noir ou blanc. Il y a de bonnes choses à prendre partout et il n’y a pas de bons ou de mauvais choix. Il y a autant de préférences qu’il existe d’êtres sur Terre, il est donc important d’aller chercher ce que souhaite l’individu au fond de lui afin que cette expérience soit la meilleure possible pour tout le monde.
Faire pouliner sa jument n’est pas un acte anodin, il est très important de se faire accompagner de professionnels qualifiés: vétérinaire, éleveurs, gérants d’écuries, ostéopathes, praticiens shiatsu, professionnels en communication animale… Et si, en plus, ces professionnels peuvent travailler main dans la main, c’est idéal !
J’insiste: chaque jument est différente. Un entourage à son écoute et à votre écoute permettra de faire de cette expérience quelque chose de doux, sans traumatismes. La gestation doit être énergie de création et d’amour et non de traumatismes et de peurs.