05/08/2022

Choisir une écurie pour son cheval: la recherche d’un idéal.

Vous êtes nombreux à avoir eu un cheval sous votre responsabilité: propriétaire, demi-pensionnaire, confiage. 

Certains d’entre vous ont pu loger leurs chevaux chez eux, avec les qualités et inconvénients de ce mode de vie. Mais une majorité d’entre nous a placé ses chevaux dans une écurie, en pension, se délestant de certains inconvénients:

  • entretien des clôtures
  • devoir de visite quotidien pour la nourriture et l’eau
  • commande et réception du foin
  • entretien des installations…

Aujourd’hui, il est de plus en plus facile de trouver une écurie. Le monde équin s’est beaucoup développé ces dernières années. Mais il reste difficile de trouver l’écurie qui correspond à nos besoins, et ceux de notre cheval. Cela nous pousse souvent à changer d’écurie.

Pourquoi changer d’écurie ?

  • Déménagement humain, avec changement de pension pour rapprocher son cheval
  • Problème de nourriture/eau inadapté ou en mauvaise quantité
  • Problème de mode de vie (box/paddock/pré) 

Nous avons tous des attentes, un idéal, mais est-ce que cet idéal existe ? 

Quelles sont les attentes des chevaux ?

A travers les shiatsus et les communications animales, je reçois des informations de la part du cheval (ou devrais-je dire de l’équidé) concernant son lieu de vie. Je reçois un nombre incalculable de fois des types d’informations tel que:

  • Trop de grain provoquant des douleurs digestives
  • Foin peu goûteux/trop humide/trop sec
  • Manque de diversité (plantes)
  • Ennui (peu de choses à faire, environnement pauvre)
  • Manque de contacts sociaux et physiques (pour beaucoup d’entre eux, être à côté d’un copain ne suffit pas et ils voudraient avoir la possibilité de toucher et jouer avec l’autre librement)
  • Box odorants, humides
  • Trop de mouvements humain / pas assez

La liste est longue. Et c’est bien normal. Ils sont les premiers concernés et savent ce qui est bon pour eux, connaissent leurs besoins

Un exemple de retour de communication animale

Le cheval me décrit des paddocks petits et beaucoup de frustration de ne pas avoir de lien avec les chevaux qui l’entourent. Il a envie de pré, avec de l’espace et des copains pour atténuer cette frustration, qui se transforme en colère, puis en tristesse

Attention ! Il n’y a pas que du négatif bien sûr. Beaucoup d’entre eux décrivent la joie de jouer avec les copains, le goût excellent de la nourriture, la plaisir de vivre dans un lieu de vie ou d’être soigné par les palefreniers.

Mon but est de trouver aussi ce qui ne va pas pour vous permettre d’améliorer, toujours, le confort de vie de votre cheval.

Les désaccords avec les gérants d’écurie

Nous sommes nombreux à avoir déjà rencontré des désaccords avec des gérants, mais ne pas être d’accord ne signifie pas que les gérants font forcément mal. C’est important de le souligner: parfois, il suffit de discuter pour trouver une solution acceptable par tous. Car bien souvent, c’est une question de compromis.

On ne peut pas toujours tout avoir, et il faut réussir à trouver un équilibre entre ce que:

  • le cheval désire
  • nous désirons
  • l’on nous propose.

La clef est: la communication. En discutant, il est toujours possible de trouver des solutions, et si vraiment ça n’est pas possible, trouver un lieu qui nous convient mieux sans nécessairement partir en mauvais terme avec les gérants.

J’entends souvent des critiques sur telles ou telles écuries: paddocks trop petits, pas d’herbe, pas de foin à volonté… Je les comprends, mais si ce que vous recherchez n’est pas proposé par les gérants, demandez leur si c’est quelque chose qui peut être modifié. Et si ce n’est pas possible pour eux, cela ne veut pas dire qu’ils sont mauvais dans leur travail.

J’ai personnellement changé plusieurs fois d’écurie, pour des problèmes différents, mais à chaque fois, j’ai essayé de trouver des solutions pour que le mode de vie, la nourriture, la sécurité, l’ambiance… soit améliorée. Si cela n’a pas aboutit, j’ai juste changé de lieu pour trouver mieux selon MES critères et ceux de MA jument.

Trouver un compromis

Les critères de nos chevaux ne sont pas forcément ceux que nous pensons être bon pour eux au premier abord. Certains aiment par exemple être en troupeau tandis que d’autres s’entendent mieux en étant avec un seul congénère (voir cet article de Bénédicte Gras).

Et les choses évoluent dans le temps, d’où l’importance d’être observateur pour voir si des changements sont à faire, et d’être à l’écoute de son cheval et de soi.

Et surtout, surtout… soyez bienveillants envers vous-même. Je sais que l’on a tendance à culpabiliser beaucoup les propriétaires aujourd’hui: « Quoi ?! Ton cheval n’a pas de foin à volonté ? Il est ferré ? Il dort en box la nuit ? Oh là là, ce que tu fais est terrible il doit souffrir ! »

Stop. Vous faites du mieux que vous pouvez, avec ce que vous êtes et ce que votre cheval est.

Je vous donne ici l’exemple de ma jument, qui rêve d’un mode de vie qu’elle a connu dans le passé: pré, herbe, forêt… Mais aujourd’hui, mon choix est:

  • La faire partir loin de moi pour qu’elle vive dans un lieu comme ça, mais du coup ça ne lui convient pas non plus car elle veut continuer à travailler avec moi.
  • La garder ici, une région sans herbe, au foin à volonté et en troupeau. 

Il faut savoir faire des concessions et s’adapter avec bienveillance, et surtout, se remettre en question constamment car c’est ce qui nous permet d’évoluer.