Définition de la charge mentale…
La charge mentale est définie comme un poids psychologique engendré par la gestion des tâches, et provoquant fatigue physique ou mentale.
… avec les animaux
Pour la majorité d’entre nous, les animaux sont nos amis, nos partenaires, membres de la famille à part entière. On veut que tout soit parfait, qu’ils soient heureux. Alors on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour leur donner ce qu’ils veulent. Et quand on n’y arrive pas, parce qu’on manque de ressources, et bien on commence à culpabiliser. On s’en rend parfois malade de ne pas se sentir à la hauteur.
Charge 1: alimentation
On cherche toujours ce qui est le mieux pour notre animal en fonction de son état de santé.
Pour les animaux de compagnie (chats/chiens/NAC), on a des informations qui fusent en tout sens, et des marques innombrables (plus d’une cinquantaine rien que pour les croquettes de chiens).
Comment s’y retrouver ? Et bien, on demande des avis, aux vétérinaires, aux amis, aux nutritionnistes… Et les avis sont innombrables aussi. Donc, il faut faire des recherches.
Pour les chevaux, on sait que le foin à volonté est le mieux adapté pour son système digestif. Mais comment faire quand toutes les pensions ne le proposent pas toujours en quantité suffisante ? Ou quand la qualité laisse à désirer ? On se met alors à chercher le meilleur endroit pour eux. Mais cet endroit ne correspond pas forcément à d’autres attentes (infrastructures, distance de notre domicile…).
Charge 2: compléments alimentaires.
Ils permette évidemment de combler les besoins de notre animal et de soulager certains déséquilibres de santé. Par exemple en cas d’arthrose, de problèmes de peau ou urinaire…
Mais tout n’est pas bon à prendre ! En voulant trop bien faire on en fait parfois trop. On ne donne pas le bon complément, ou mal dosé pouvant causer des problématiques.
Par exemple, concernant les chevaux: saviez-vous qu’un mauvais dosage des CMVs pouvait créer des inflammations et autres problèmes ? En effet, si la carence en minéraux n’est pas bonne, l’excès ne l’est pas non plus.
Toutes ces informations, ça fait beaucoup. On se met beaucoup de pression pour faire au mieux, et quand on fait mal, on se sent coupable.
Pourquoi ne pas lâcher prise ? Vous faites au mieux: la perfection n’existe pas. Faites-vous accompagner si vous le pouvez, mais quand c’est trop, faites une pause. J’aimerais donner à mes chats une alimentation BARF, mais vous savez-quoi ?
Mon expérience: Aujourd’hui, je n’ai pas envie de me donner les moyens de le faire (temps, argent, organisation…). Et c’est OK ! Je fais au mieux avec mes capacités.
Charge 3: l’environnement parfait
Les chats, ces animaux territoriaux, ont besoin d’avoir un espace où dormir, de quoi griffer, de quoi grimper aussi. Ils ont besoin de pouvoir voir à l’extérieur à minima, et dans l’idéal de sortir. Mais il faut faire attention aux routes, et aux maladies des autres chats. Puis on a peur qu’ils ne reviennent pas aussi. Alors on stresse:
- « Où est-ce que je mets l’arbre à chat ? Et si ce n’est pas assez ? Comment faire ? »
- « Je me rends compte que mon chat a besoin d’aller dehors pour être heureux. Mais je vis en appartement… »
Les chiens ont des besoins plus ou moins similaires, mais:
- « Je le laisse seul trop souvent dans la maison »
- « Il aimerait voir plus souvent les copains »
Les chevaux ont des besoins sociaux spécifiques:
- « Il vit seul et il est malheureux car il a besoin d’avoir des congénères »
- « Son paddock est trop petit »
Vous faites ce que vous pouvez au moment où vous le faites. Vous avez conscience des possibilités pour améliorer leur environnement. Mais parfois ce n’est juste pas faisable. Avoir un animal, c’est faire des compromis, essayer de faire au mieux pour le bien de tous (dont nous!)
Mon expérience: Ma jument voudrait vivre dans un pré avec des arbres, de type paddock Paradise. Mais je ne peux lui apporter ça car il n’y a aucun lieu de ce type aux alentours de mon domicile. Alors on fait des compromis !
Charge 4: Les dépenses physiques et mentales
On pense au travail de notre cheval. Certains culpabilisent de ne pas assez les sortir de leur champ, d’autres culpabilisent de ne pas monter assez bien. On se dit qu’on fait mal, qu’on ne les mérite pas.
On culpabilise de ne pas sortir notre chien dans des endroits assez riches en odeurs et congénères. Ou de ne pas le stimuler assez par le jeu. On culpabilise de le tenir toujours en laisse et de toujours lui crier dessus parce qu’on a peur qu’il s’enfuit.
Puis on pense à nos chats qu’on laisse de côté parce que soi-disant un chat est indépendant. On ne joue pas assez avec eux.
Mon expérience: mes lapins ont besoin de plus de stimulations, de sorties dans le jardin, de jeu. Mais je fais comme je peux !
Charge 5: La santé
Il faudrait leur offrir:
- leur visite vétérinaire annuelle (voir plus)
- des séances d’ostéopathie
- des séances de shiatsu
- l’avis de nutritionniste et/ou naturopathe
- un podologue ou maréchal (ah oui, et d’ailleurs, on culpabilise de leur mettre des fers aussi parfois)
- le passage du saddle-fitter pour adapter la selle
- l’avis du comportementaliste et/ou de l’éducateur
- …
Mais on n’a pas le temps, pas l’argent, pas l’envie aussi parfois. Sachez que parfois, tout ça d’un coup, c’est même beaucoup trop ! (Cela fera l’objet d’un autre article)
Dédramatisez: accompagn
Le remède: dédramatiser
Sachez que vous avez vos ressources, vos limites: respectez-vous ! On ne peut pas toujours tout donner.
On manque de temps, d’argent, d’énergie, de volonté…
Faites au mieux et soyez heureux ! Car le bonheur est contagieux et c’est le meilleur virus que vous pouvez leur transmettre.
Je peux remarquer un nombre importants d’animaux stressés par la culpabilité et l’excès de « trop bien faire » de leur gardien/propriétaire. Si vous voulez leur faire du bien, ça passe par être bien vous-même.
Se comparer aux autres est un piège. Sur les réseaux, tout est parfait. Dans les échanges qu’on peut avoir, on cherche (parfois sans le vouloir) à culpabiliser l’autre.
Vous êtes des individus imparfaits et c’est en ça que vous êtes beaux. Nos animaux ne nous en tiendront pas rigueur. Seul vous le faites.
Mon travail
En shiatsu je fais beaucoup de libérations émotionnelles: vous êtes nombreux à avoir tendance à culpabiliser car nos animaux miroirs portent parfois nos poids. Mais sachez qu’ils sont souvent conscients de cela et sont nos accompagnants. Idem: quand je vous transmets que la selle crée des blocages importants au niveau énergétique, certains se ferment par refus d’entendre que leur matériel blesse le cheval. Et d’autres culpabilisent. Sachez que vous leur offrez déjà une séance de shiatsu: c’est bénéfique ! Vous aurez sûrement des changements à mettre en place mais prenez votre temps ! Vous évoluez et votre animal avec.
En communication animale vous cherchez à entendre le bon, mais le but est aussi d’entendre leurs demandes et sentiments afin de faire évoluer votre relation. Et si cela remet en question l’environnement ou les façons de faire, tant mieux ! C’est un moyen pour vous deux d’évoluer à votre rythme. Et encore une fois, parfois, leurs attentes ne collent pas avec ce qu’on peut leur offrir. Ce n’est pas grave ! On fait au mieux pour trouver le juste équilibre.
Soyez heureux, aimez-les, respectez-les, et le reste suivra !
Et parfois, quand la pression est trop forte, acceptez juste de lâcher prise un moment afin d’être plus apte à accueillir les changements.
Des questions ou remarques ? N’hésitez pas à me contacter.