Cette communication a été faite avec Engano, hongre arrivé depuis un mois chez Anne-Marie. Blessé au tendon (rupture), on ne sait pas s’il pourra être remonté.
Le but de cette communication animale est de:
- comprendre comment il se sent physiquement et émotionnellement
- l’aider à évacuer des blocages du passé
- avoir son avis sur ces envies.
Comment te sens-tu physiquement et émotionnellement ?
Physiquement, Engano a des tensions au niveau du dos, notamment des lombaires. Il manque beaucoup de muscles et n’a jamais été vraiment musclé correctement. Les tensions aux lombaires sont anciennes. Il exprime ne pas se sentir en forme physique. Son ventre est gonflé avec cette sensation de toujours devoir manger pour remplir un vide.
Il exprime avoir besoin de plus d’activités adaptées et de se sentir utile. “Je ne veux pas passer le restant de ma vie à être juste un cheval de compagnie qui reste dans un pré sans rien faire. J’ai envie d’avoir un but, d’apprendre des choses, de m’amuser. On m’a condamné trop tôt. Je ressens beaucoup de colère à ce sujet. J’ai l’impression que je ne suis pas bon à rien. J’ai des capacités et des possibilités de faire des choses malgré mes limites. Je peux encore faire des choses mais on ne m’a pas donné cette chance.”
Au niveau du postérieur gauche, il sent qu’il est comme “mou”, sans tension, avec une jambe un peu traînante. Il sent un vide. Mais malgré cela, il décrit qu’il compense autrement pour pouvoir se déplacer correctement et vivre avec. Il le vit plutôt bien.
“Je ne peux pas faire de travail difficile. Il faut m’aider à retrouver de la proprioception, me faire marcher et me masser les postérieurs après des séances difficiles musculairement, à cause de mes compensations. Il faut me faire beaucoup marcher au pas, m’aider à me muscler naturellement. Et m’apprendre des choses faciles à faire physiquement mais qui me demandent de réfléchir.”
Il me donne beaucoup d’image d’equifeel.
Il se sent très connecté à votre famille. Selon lui, Maya (jument avec qui il partage son quotidien) a besoin de plus de distance car elle ne souhaite pas gérer les conflits internes humains ayant déjà son lot de poids personnels à gérer. Mais lui s’en sent capable dans la mesure où l’humain ne se repose pas sur lui entièrement:
“Dans mes échanges avec vous, je suis le reflet de ce que vous faites à vous-même: je suis votre miroir. Quand je vous bouscule, c’est que vous vous laissez bousculer et n’arrivez pas à mettre de limites: osez poser vos barrières. Il est normal de ne pas tout accepter: chacun à ses propres limites et il ne faut pas juger l’autre pour cela. Quand je fuis, demandez-vous si vous avez envie d’être seul avec vous-même et sinon, pourquoi.«
Que peux-tu nous dire sur ton passé ?
“Concernant mon accident, je suis en colère. Cela n’aurait pas dû arriver. Je ne suis pas prêt au moment de cette communication à libérer ce qui est lié à ce traumatisme car j’ai besoin de sécuriser mon présent: j’aimerais que pour le moment, des actions soient faites au quotidien pour que je fasse un peu plus d’activité et que j’ai un cadre plus carré. Pour le moment, je me sens entre deux mondes, j’ai du mal à réaliser où je suis et surtout, quel est le but dans ma vie. Je veux être utile et je ne veux pas que cet accident me retienne: il me faudra libérer cela je le sais, mais pas aujourd’hui, ce n’est pas le moment.”
As-tu quelque chose à transmettre à tes humains ?
“Mon passé est mon passé: il m’appartient et il y a des choses que je ne suis pas prêt à révéler. Je pense qu’il faut que mon humaine se concentre sur le présent et sur ses projets. »
“Arrivé il y a peu, j’ai beaucoup de choses à libérer, mais pour le moment ma gardienne ne peut rien faire que me donner un but dans la vie. Je ne suis pas un cheval de compagnie.«
“Aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre les limites entre mes rêves et la réalité et j’ai besoin d’aide pour cela. Comprendre les limites de mon corps en fait parti. C’est en me libérant physiquement et en me permettant de voir lentement jusqu’où je peux aller que je pourrais être utile. Ainsi, je pourrais travailler d’une façon ou d’une autre.«
“La longe n’est pas un bon outil pour cela car cela me met en difficulté physique à cause de mes tensions et je ne peux mentalement être apte et me concentrer si mes tensions se rappellent à moi sans cesse.«
“Je suis un être optimiste et lumineux, et je demande à mon humaine d’accepter de perdre le contrôle et d’aller vers l’inconnu avec moi. »
Conclusion
Une communication après une adoption est importante. Elle permet:
- d’expliquer à l’animal pourquoi il est avec nous
- de comprendre quels sont ses besoins en tant qu’individu
- d’adapter son quotidien/travail en fonction de ses envies et besoins