22/08/2022

Extrait de communication animale – La vie de troupeau

U., jument de 14 ans vivant en troupeau

Cette communication a été faite avec U. dans le but de:

  • connaître son état physique et émotionnel
  • réajuster certaines choses si besoin.

Comment te sens-tu physiquement et émotionnellement?

Quand je me connecte à U., je ressens une certaine tristesse. Elle est triste de n’avoir aucune emprise sur la gestion du troupeau. Les chevaux partent sans qu’elle ne puisse rien y faire. Beaucoup de tristesse de la part d’un de ces compagnons. Elle aimerait adoucir sa peine et le protége. Mais elle ne peut rien faire qui aille contre la volonté des humains. 

C’est difficile pour elle de voir autant d’humains aller et venir dans son pré, sans qu’ils tiennent compte de la hiérarchie et de l’importance de chacun dans le troupeau, de l’homéostasie.

Elle aimerait transmettre aux humains ce message:

« Vous faites parti d’un tout. Nous sommes un troupeau uni, et quand vous venez vous devez respecter le fait que nous soyons un groupe. Bien sûr, on a nos personnalités et on est des individus à part entière. Mais l’énergie de notre groupe est importante et vous devez en prendre compte quand vous entrez dans le pré. Parce que votre énergie nous rend heureux, mais parfois, nous stresse aussi sans que vous ne vous en rendiez compte »

Qu’est-ce qui te stresse exactement?

Elle explique que le passage de chaque propriétaire dans le pré est pesant pour elle et au delà de ça, pour la tranquillité du troupeau. Pas que la présence en elle même soit gênante, mais parce que chacun vient avec son lot d’inquiétude et le déverse sans s’en rendre compte sur son cheval. 

« Moi, je chapeaute un peu tout ça. J’ai envie que tout le monde se sente bien, j’observe, je prends conscience de tout afin de garder un équilibre et que chacun se sente bien. »

Elle décrit être aussi stressée parce qu’il y a eu un changement dans le pré d’à côté: de nouveaux chevaux qui prennent beaucoup d’espace et bougent beaucoup. Ça l’inquiète, il n’y a que la clôture qui la séparer de ces chevaux leaders qui aiment mettre le bazar.

Comment te sens-tu sur ton lieu de vie?

Elle m’explique que l’énergie de la Terre, du lieu, est triste et qu’il y a eu beaucoup de souffrance dans le passé. Cette mémoire de la souffrance des hommes passée (il y a effectivement eu des batailles dans cet endroit) est toujours présente. Elle n’arrive pas à se protéger correctement et cela l’épuise. Elle sent que sa gardienne culpabilise de ne pas pouvoir l’aider et lui transmet ce message:

« Parfois, on ne peut pas porter le poids de tout le monde sur les épaules. Parfois, on est plus important que les autres. Il est difficile pour nous deux de trouver le juste milieu entre dépendance et indépendance. La peur de perdre les autres est importante chez nous.

Je te trouve courageuse de toujours essayer de te libérer des filets dans lesquels tu es prise. Tu dois juste accepter d’être au dessus de l’eau: tu n’es pas obligée de nager dans des eaux dangereuses, tu peux accepter de voir le danger sans qu’on puisse te faire du mal. Il faut que tu apprennes à prendre de la distance avec les choses, surtout dans ta vie professionnelle. »

Elle évoque une envie de changer de lieu pour être plus connectée à la nature. Elle n’est pas pressée, mais simplement fatiguée parfois, de la présence des hommes autour d’elle.

Comment te sens-tu avec ton équipement?

Elle souhaite une selle plus courte sur le dos, et moins longue sur les côtés parce que ça frotte contre ses flancs. La sangle ne lui convient pas.

Elle a une tension au niveau de l’ATM notamment à gauche et exprime que le filet ne convient pas. Elle serait prête au sidepull.

Conclusion

C’est intéressant d’avoir l’observation d’un cheval sur son rapport au troupeau et aux humains qui le traversent. En effet, beaucoup d’entre nous ne pensent pas que les chevaux vivent la majorité du temps sans nous. Ils ont des habitudes et un fonctionnement de groupe qui leur est propre et nous sommes simplement des invités, dans cette danse.

Il est de notre devoir de respecter leur espace et leur hiérarchie, de respecter leur bulle. Cela ne signifie pas que nous n’avons pas notre place, simplement qu’il faut apprendre à faire parti du tout de façon harmonieuse afin de déranger le moins possible l’équilibre qu’ils se sont créer sans nous.

Notre rôle en tant que gardien de cheval est de trouver un juste équilibre entre ce que l’on désire et ce qu’ils désirent, afin que la relation soit la plus juste et la plus harmonieuse possible par la suite.

Si vous souhaitez savoir comment se sent votre cheval avec ses congénères ou/et dans son lieu de vie, n’hésitez pas à me contacter.