L’hyperattachement, aussi appelé anxiété de séparation, est liée à une dépendance excessive vis-à-vis d’un autre individu. C’est un trouble du comportement qui peut se manifester de plusieurs façons:
- vocalises
- destruction
- auto-mutilation
- tensions physiques découlant du stress (notamment au niveau du système digestif)
- …
D’où vient ce trouble que l’on retrouve notamment chez le chien, mais de plus en plus chez le chat et le cheval ?
Qu’est-ce que l’attachement ?
L’attachement est la création d’un lien apaisant de l’animal avec un autre membre de sa famille. Ce lien débute d’abord avec un membre de son espèce qui va l’éduquer, principalement sa mère. En grandissant dans un environnement sain, l’animal va peu à peu se détacher de sa mère afin de vivre sa vie d’adulte.
Le chien: spécifiquement, le chien grandit avec sa mère et ses frères et soeurs (attachement primaire). A l’âge de l’adoption, entre 8 et 12 semaines environ, le détachement naturel n’est pas forcément acquis (=sevrage) ! D’où l’intérêt pour les éleveurs d’être à l’écoute de l’animal. Ils pourront ainsi faire une transition douce qui ne provoquera pas des dégâts à l’âge adulte. L’adoptant va permettre ce détachement et le chien va donc créer une attachement fort avec ce nouveau référent. C’est à ce moment-là qu’il est très important pour l’humain de créer un lien sain. Sans surprotection. Dans le but de permettre à l’animale d’aimer le lien tout en assumant son individualité.
Le chat: le fonctionnement est similaire à celui du chien. Même si le chat n’a pas le même modèle social que le chien, il peut reporter son besoin de sécurité sur l’humain. A l’âge du sevrage, la séparation peut être douloureuse. Ce dernier peut trouver la proximité excessive de l’animal agréable et mignon. Pourtant si le chat devient dépendant émotionnellement, cela peut causer des troubles. Ils seront un frein au bien-être de l’ensemble de la famille.
Le cheval: contrairement aux animaux de maison, le cheval vit dehors et a un besoin vital d’avoir un lien avec ses congénères. Le lien d’hyperattachement arrive cependant de plus en plus chez cette espèce. En cause:
- l’isolement du cheval en box ou paddock qui lui fait associer l’humain au seul contact physique possible dans la journée.
- l’attente (souvent difficile) de la nourriture quand celle-ci est fractionnée (ce qui n’est pas quelque chose de naturel pour leur système digestif).
Période juvénile et sevrage
A partir de la naissance, la période passée avec la mère et le groupe social et familial (frères/soeurs/membres du troupeau en fonction des espèces) est très important. Ils vont lui apporter la sécurité nécessaire à son épanouissement: nourriture, contact sociaux, cadre. Pourquoi évoquer le cadre ? Le cadre permet de poser des limites: la mère va éduquer l’animal.
Il faut savoir que cette éducation n’est pas possible par un autre animal que celui de son espèce ! Un chien ne pourra pas apprendre à un chat à se comporter en chat. Un humain ne pourra pas apprendre à un cheval à se comporter un cheval. Les besoins de chaque espèce sont différents et il serait narcissique de penser que l’homme peut remplacer la famille de l’animal.
Dans des cas particuliers pourtant, il est nécessaire pour nous d’intervenir: problème de nourrissage, décès de la mère… Mais il est important d’être mis en garde: sans sa mère, l’animal aura des carences éducatives, affectives, relationnelles.
La période du sevrage est bien souvent faite de façon précoce. Il faut savoir que globalement, on appelle sevrage le moment où le bébé est capable de s’alimenter seul. Or, le fait que l’animal puisse s’alimenter seul ne signifie pas qu’il soit émotionnellement apte à être séparé de la mère.
Pour le chien et le chat, on préconise d’attendre au minimum 2 mois. Mais l’idéal est d’attendre 3 mois afin que la mère puisse apporter tous les apprentissages de socialisation que l’homme ne pourra pas lui procurer. A l’état naturel, quand le chiot/chaton reste avec la mère, la séparation progressive se fait sur plusieurs mois.
Pour le cheval, on conseille de séparer le poulain de sa mère aux alentours de 6 mois. Pourtant, à l’état naturel, le poulain est allaité en moyenne jusqu’à ses 2 ans (cela dépend bien sûr de plusieurs critères). Il serait donc positif de laisser le poulain avec sa mère et le groupe social, tout aussi important pour l’éducation de cet animal grégaire le plus tard possible.
Quel est le lien avec l’hyperattachement ?
Et bien j’ai pu remarqué à travers les shiatsus et communications animales qu’un des causes de l’hyperattachement se trouvait là !
Qu’est-ce qui peut être une des cause de l’hyperattachement ?
- Une problématique durant la période avec la mère (problématique de nourrissage impliquant l’homme, solitude excessive, rejet de la mère ou du groupe social…)
- Un sevrage précoce
- Un comportement de l’homme inadapté après le sevrage: humain qui prend la place de la mère et ne permet pas à l’animal de trouver sa place d’adulte.
Âge adulte
J’ai également pu remarqué, au cours de ma pratique, que l’hyperattachement pouvait provenir à l’âge adulte. Globalement, cela arrive après un événement marquant et vécu comme traumatisme. Il se peut qu’en amont de cet événement, il y ait eu une problématique au moment du sevrage. Cela ne se serait simplement pas matérialisé par de l’hyperattachement.
Par exemple, un animal peut avoir été sevré trop tôt (carence éducative et potentiellement émotionnelle). Mais ayant eu une bonne éducation par la suite, cela ne s’est pas révélé un problème responsable d’hyperattachement. Mais, si par la suite, il a vécu un abandon, l’hyperattachement peut faire surface.
Attention: il n’est pas nécessaire qu’il y ait eu une problématique de sevrage à l’origine. L’abandon peut suffire à créer ce problème.
En effet, comme vu plus haut: si l’homme rend son animal dépendant (volontairement ou pas), l’animal peut souffrir d’hyperattachement par la suite.
Par exemple, l’humain peut rendre complètement dépendant son cheval en le privant de contacts sociaux. La relation peut s’apparenter à de la complicité. Mais le cheval a en fait des carences que seul l’homme a la possibilité de combler.
Le chat ou le chien peut aussi souffrir de ce type d’hyperattachement.
Par l’éducation, le chien ne regarde que son humain et n’arrive pas à prendre de décision seul par exemple.
Il ne faut pas oublier que le chat peut également souffrir de ce type d’attachement. Souvent plutôt lié au sevrage, cela peut aussi être lié à l’impossibilité d’aller à l’extérieur et d’avoir des contacts sociaux.
Que faire pour l’éviter ?
Pour éviter l’hyperattachement, il y a plusieurs pistes.
- La première chose est de procéder à un sevrage adapté. Cela ne dépend malheureusement pas toujours de vous mais vous avez la possibilité de faire entendre votre voix.
- Au moment du sevrage, n’essayez pas de remplacer la mère. Si l’animal a été sevré un peu trop tôt ou que vous sentez qu’il est encore fragile, guidez-le vers l’autonomie.
- Permettez-lui d’avoir accès à ses besoins de base: espace, contacts, alimentation…
- L’éducation a un rôle phare dans la gestion de l’hyperattachement. Apprendre à son animal à se gérer, à rester seul….. C’est possible. Un éducateur comportementaliste pourra vous guider avec précision.
La communication animale permet bien sûr de comprendre l’origine de l’hyperattachement. En comprenant la base du problème en amont, il est toujours plus facile de mettre le nécessaire en place pour évoluer.
A travers la communication animale encore, je peux proposer des pistes de travail en fonction de ce que je reçois de l’animal.
Bien sûr, comme dans toute problématique, il faut que l’humain soit prêt à entendre qu’il a parfois une part de responsabilité. Mais surtout, il doit entendre qu’il a les capacités d’aider son animal.
L’hyperattachement n’est jamais positif: c’est une souffrance invisible pour l’animal.
Mon rôle est de venir vous accompagner à retrouver un attachement sain, gage d’une relation équilibrée permettant une profonde complicité.
Quid du shiatsu ?
Evidemment, l’hyperattachement a pour origine des blocages émotionnels. En libérant des émotions et en permettant, à travers le shiatsu, de rééquilibrer les méridiens de l’animal, on lui apporte un bien-être physique et émotionnel qui n’est pas négligeable.
Des questions ? N’hésitez pas à me contacter !