Nous avons récemment analysé l’influence de l’homme sur le cheval au niveau alimentaire, éducatif et comportemental. Il est donc normal de se poser la question suivante:
Quelle influence physique l’homme exerce-t-il sur le cheval lorsqu’il le monte ?
Cavalier amateur ou professionnel
Une étude de Catherine Brassaud explique que l’équitation « modifie la biomécanique de la locomotion équine ».
Cette étude prend en compte des chevaux évoluant sans cavalier puis avec un cavalier. On remarque que l’influence du cavalier sur son cheval est plus importante chez un cavalier amateur que si le cavalier est professionnel.
En effet dans le cas d’un cavalier professionnel, il pourrait même réduire l’impact des changements
(notamment au niveau de la symétrie du cheval).
Attention ! C’est important de noter que chaque cheval évolue avec ses propres restrictions et dissymétries. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de cheval droitier ou gaucher par exemple.
A travers ces expériences, on peut voir que le cavalier peut:
- être responsable du développement des dysfonctions ostéopathiques
- ou au contraire les limiter.
Dans tous les cas, le fait d’avoir un cavalier influence la biomécanique du cheval. Donc, cela a un rapport avec d’éventuelles dysfonctions ostéopathiques.
Impact des aides du cavalier
Il a été également mis en avant par une étude de P. Galloux, membre du Collectif pour les Chevaux, et E. Barrey, que les interventions des aides (assiettes, mains, jambes, pieds) du cavalier sur le cheval engendraient des mouvements du cheval dans certaines conditions.
L’étude a été faite avec des chevaux et des cavaliers en pratique de CSO et il apparaît que:
- l’attitude d’encolure
- les mouvements de bascule du dos
- l’engagement des postérieurs
- l’extension des antérieurs
sont des mouvements influencés par le cavalier qui les montait.
Si l’étude a été faite en pratique de CSO, elle peut largement se transférer sur d’autres disciplines. P. Galloux (et d’autres professionnels du monde équin) l’ont fait en étudiant la mise sur la main et l’hyperflexion en dressage.
Lien cheval-cavalier et ostéopathie
Le mémoire du Dr. Chêne m’a beaucoup inspirée. Le Dr. Chêne est un vétérinaire exerçant l’ostéopathie humaine et équine. Son travail apporte beaucoup de notions très intéressantes permettant de mettre en lumière le rapport direct entre le cavalier et le cheval au niveau ostéopathique.
Par exemple, grâce à plusieurs observations, il a pu voir sur deux chevaux montés exclusivement par le même cavalier et présentant une dysfonction de la zone iliaque (bassin), le cavalier présentait une dysfonction de l’iliaque opposé.
Il a ensuite souhaité comparer la symétrie des mouvements entre un cheval monté exclusivement par son cavalier, et son cavalier. Là aussi, il a pu voir qu’en cas de dysfonction sacro-iliaque chez le cavalier, on retrouvait systématiquement la même dysfonction du côté opposé chez le cheval.
Ainsi, il a pu supposé que les chaînes de tensions adaptatives passaient:
- du cavalier au cheval
- du cheval au cavalier
- ou les deux.
Il a trouvé important de noter qu’il n’avait pas, lors de ses études, trouvé de cavalier sans dysfonction du bassin avec un cheval ayant lui-même une dysfonction.
Qui impacte qui ?
L’explication à ces corrélations entre dysfonctions équines/ cavalières seraient biomécanique. Et c’est celui ayant le plus de volonté et dirigeant la relation qui favoriserait le passage de ses dysfonctions à l’autre.
Le plus souvent, c’est le cavalier qui cherche à imposer un mouvement à sa monture, mouvement qu’il ne réaliserait pas seul au pré. En tout cas pas avec un cavalier sur le dos influençant son équilibre et sa locomotion.
Une solution: l’ostéopathie
Pour Patrick Chêne, une séance d’ostéopathie sur le cheval uniquement serait une solution provisoire peu efficace, et pour un changement en profondeur il serait préconisé que le cavalier ET le cheval puissent être suivis.
Emilie Fauvel, dans son mémoire de fin d’étude en école d’ostéopathie, a étudié le lien entre le cheval et le cavalier au niveau ostéopathique également, s’appuyant notamment sur des données du Dr. Chêne. Les résultats sont les suivants:
- seul le cheval est traité: amélioration globale de l’état des chevaux, amélioration chez 37% des cavaliers, pas de changement chez 63%.
- seul le cavalier est traité: 80% des humains vont mieux, mais aussi 80% des chevaux bien que ces derniers n’aient pas reçu de traitement.
- les cavaliers et les chevaux ont reçu un traitement: 100% d’amélioration chez les cavaliers et 80% chez les chevaux.
Et le shiatsu dans tout ça ?
A travers ces études on voit donc que le cavalier a une influence sur
- la biomécanique du cheval
- d’éventuelles dysfonctions ostéopathiques et articulaires.
Bien sûr, le cheval a aussi une incidence sur les dysfonctions de son cavalier.
Le shiatsu permet d’accompagner les individus pour certaines problématiques. En autres:
- les problèmes ostéos-articulaires
- les raideurs tendino-musculaires
- les problèmes relationnels et émotionnels
Comme pour l’ostéopathie, si seul le cavalier OU seul le cheval reçoit un shiatsu, les effets sont positifs, mais durent moins dans le temps.
En revanche, si l’humain et son cheval reçoivent un shiatsu (offre DUO), les résultats seront plus profonds et donc plus durables, et votre relation en sera même améliorer. J’utilise dans ma pratique différents outils, dont la libération émotionnelle. En levant ces blocages, on laisse de la place pour l’évolution et la compréhension mutuelle.
Prêts à tenter l’aventure ?