Savoir ce qui est bon pour eux
L’être humain met beaucoup de mental dans toutes ces actions. Il est plus difficile pour lui de s’écouter et d’être conscient de son corps, de ses tensions, de ses besoins. D’autant plus dans nos sociétés actuelles. Nous subissions une pression qui nous empêche d’être à l’écoute de nos vrais besoins. Qui continue de travailler malgré la maladie alors que le corps demande simplement du repos ? Qui mange des repas rapides de type fast food pour perdre moins de temps, impactant ainsi son corps physique ?
L’animal, lui, a une conscience de son corps plus poussée, car il ne met pas de mental en cela. Il sait:
- s’il a mal et où il a mal.
- ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas
- ce dont il a besoin et ce qui est futile.
La seule chose qu’il n’a pas, c’est la parole. Heureusement, la communication intuitive nous permet de les entendre. Ce langage universel nous met sur le même pied d’égalité et nous permet un échange d’âme à âme.
Bien sûr, avec les connaissances que nous avons de la nature et des animaux, il nous est possible d’avoir des idées sur ce qui est bon ou pas pour eux. MAIS il nous faut rester attentifs: chaque être vivant est différent et a des besoins et des envies différentes.
Zoopharmacognosie
Définition: pratique par laquelle les animaux utilisent leurs connaissances instinctives pour choisir dans la nature ce qui va leur permettre de se soigner.
La domestication a cependant impacté la capacité des animaux à utiliser ces connaissances.
C’est pour cela qu’il faut rester prudents et avoir nous même des connaissances de base. Par exemple, on ne mettra pas notre cheval dans un champ rempli de séneçon car il y a un risque non négligeable et il n’a peut-être pas conscience du risque que cela aura sur lui.
Cependant on remarque certains comportements qui perdurent malgré la domestication. On voit des chats et chiens qui ingèrent de l’herbe pour se faire vomir. Ou des chevaux qui mangent certains types de plantes aux vertus particulières.
En tant qu’être humains, une des façons de voir ce que l’animal préfère, ce qu’il sent être le mieux pour lui, est de lui proposer différentes choses. Par exemple, 2 types de croquettes, 2 types de fleurs de Bach, 2 types de mâcérats… De même pour les chevaux, proposer deux eaux avec de l’eau simple et de l’eau avec fleurs de Bach/argile… Cela permet à chaque individu de se diriger vers le remède le plus approprié.
Attention: demandez toujours l’avis de votre vétérinaire.
Être à leur écoute au quotidien
Au-delà ce cette technique, il est aussi possible de proposer des choses à vos animaux au quotidien. Vous leur laissez le choix. Par exemple, proposer deux paniers à deux endroits différents pour voir quelle zone ils préfèrent. Ou leur laisser le choix du chemin de balade de temps en temps.
Pour autant, cela peut être assez limitant dans certaines situations. Notamment pour savoir s’ils sont prêts à accueillir un nouveau compagnon, à changer de lieu de vie, à faire des petits… Pour cela, la communication animale permet de recevoir leur vision des choses à ces sujets.
Mise en garde: la communication animale se fait à un moment T. Un animal peut changer d’avis.
Extrait de communication animale
J’ai été contacté pour communiquer avec deux chats, G. et S., en prévision d’un éventuel changement. Leur gardienne devant partir travailler ailleurs pendant 1 mois. Elle a envie de savoir s’ils préfèrent rester à la maison avec une présence quotidienne pour les nourrir, ou s’ils souhaitent venir avec elle. Elle me décrit le lieu de vie à venir afin que je puisse être précise.
Votre gardienne va devoir partir pour travailler quelques jours (15jours). Elle vous propose de venir avec elle, dans une petite chambre de 9m2. Pour y aller, il y aura 2h30 de route. Que ressentez-vous à ce sujet, êtes-vous d’accord ?
G. est assez déçu. Il continue à rêver de liberté, de jardin, d’espace et de nature, et cette proposition est difficile à comprendre pour lui. Je lui explique que c’est pour un temps défini. Cela lui permettra d’éviter de rester seul avec S. à la maison. Il explique que votre compagnie est importante pour lui. Mais devoir changer son territoire et être restreint avec S. dans un espace encore plus petit ne l’intéresse pas du tout. Son territoire a déjà été défini ici, avec son espace, celui de S., et l’espace commun. Il ne veut pas tout remettre en cause pour si peu de temps . En effet, l’équilibre qu’ils ont trouvé à encore besoin de s’ancrer.
S. est assez suiveuse, certainement de par son jeune âge. Elle se calque sur G. et a simplement envie de rester en sa compagnie, dans sa bulle, même si ça la dérangerait moins de venir avec vous. Mais elle préfère rester avec G. et lui également car ils ont l’habitude de rester ensemble quand vous n’êtes pas là. Elle décrit que votre absence plutôt longue va être une expérience étrange pour elle, qui l’angoisse un peu, mais elle comprend que ce n’est pas de l’abandon et rester dans son cadre de vie habituel la rassure (odeurs, habitudes…).
Quelques jours après, leur humaine me recontacte pour m’annoncer qu’ils vont tout de même devoir partir avec elle car elle part plus longtemps que prévu. En revanche, ayant tout à fait pris conscience des volontés des chats, elle a pu bénéficier d’un logement plus spacieux et met en place le nécessaire pour que G. ne se sent pas trop perturbé.
Conclusion
C’est important d’écouter ses animaux, d’apprendre à les lire, les entendre, pour qu’ils se sentent au mieux à nos côtés et que leurs besoins soient satisfaits. Pour autant, il est important de faire des concessions et d’accepter que nous sommes tous imparfaits: parfois, on ne fait pas comme ils le voudraient, mais on fait comme on peut, avec ce qu’on est. Le tout est de les accompagner en les préparant au maximum, tout en restant ouvert pour leur apporter du confort et de la liberté.
Ils peuvent prendre des décisions, savent ce qui est bon ou pas pour eux, soyons juste à leur écoute pour vivre des relations harmonieuses.
Article sur la zoopharmacognosie.